Elever des poules c'est avant tout me replonger dans mes souvenirs d'enfance. Le grain mélangé que l'on verse dans les mangeoires, les oeufs que l'on va glaner dans le fond des pondoirs garnis de paille et les animaux qui courent après les insectes dans les hautes herbes.

     De bien jolis souvenirs mais qui qui sont pour moi indissociables de fabuleux rôtis servis à table, des vielles poules terminant leur carrière dans un plat de crême fraiche, et ces poulardes, engraissées aux produits laitiers, qui fondent dans la bouche...

    La qualité de la chair et des oeufs est donc pour moi primordiale. Ma famille et mes amis se régalent de ces poulets si savoureux.

      Avec le recul, je crois que la visite aux volailles est aussi un moment privilégié, de calme et d'observation de ces animaux que l'ont voit évoluer au quotidien. Un cycle de quelques mois pour certains et plusieurs années pour d'autres. Un autre temps, un autre rythme, chaque jour, le temps de ce moment singulier ...


L'élevage d'une race locale

     Le choix d'élever une race de poule appartenant au patrimoine avicole normand m'est apparu comme une évidence . Il est vrai qu'avec pas moins de 6 races de poules reconnues, le choix est assez vaste, d'autant plus qu'elles sont réputées pour la qualité de leur chair et de leur ponte.

          J'habite à une dizaine de kilomètres de Caumont l' Eventé qui prête son nom à une poule à la crête en couronne. La Caumont s'est donc imposée d'elle même comme étant la race qui s'incrivait à merveille dans ma vision de l'élevage.

         

Un élevage respectueux de l'environnement

   Sensibilisé et convaincu de la nécessité de préserver notre environnement, nous cherchons à ce que notre vie quotidienne ait le moins possible d'impacts négatifs, et sans être un extrémiste écolo je tente d'en appliquer les principes à mes animaux.
  

    Aussi, tous les déchets d'élevage sont compostés pour être ré-utilisés en épandage sur nos pâtures ou donner à mes amis jardiniers. Le fumier de volailles constitue un excellent fertilisant.
Une aire de compostage bien menée viendra à bout de près de 80% du volume des déchets d'élevage!

        Je cherche à tendre à n'utiliser que des matières premières produites localement et si possible dans la cadre d'une agriculture raisonnée ou biologique. Je ne suis pas tout à fait satisfait de ma démarche sur ce point. Autant je peux trouver facilement de la paille de blé ou de lin produite et transformée localement, autant il est difficile de constituer une ration "équilibréé" en privilégiant des céréales locales et en limitant les OGM. 

         Enfin, l'élevage artificiel des poussins nécéssite de chauffer les poussinières à l'aide de lampes infrarouge très consommatrices d'électricité. J'affine ma réflexion et mes essais pour tenter de réduire les gaspillages et d'adapter la quantité d'énergie aux besoins des phases de croissance des animaux.